
Comment les réseaux sociaux bouleversent les demandes en médecine esthétique
On veut des visages “instagrammables”
Une peau zéro défaut, des yeux plus grands sans l’ombre d’un cerne ou d’une ride, une bouche plus pulpeuse. C’est désormais à la porté de tous, à coup de filtres et en seulement quelques clics grâce aux applications des réseaux comme Snapchat, Instagram et plus récemment Tiktok. On ouvre son fil d’actualité et on découvre tous ces selfies de visages lisses, symétriques et parfaits… Parfaitement “retouchés” serait plus juste, mais pour de nombreuses personnes ces visages pimpés à coup de filtres deviennent la norme. Tant et si bien, qu’il est aujourd’hui assez rare de trouver des visages dont on assume les singularités ou les petits défauts. Il est même de mise de rappeler que la réalité est bien différente par un #nofilter*, qui bien souvent n’en est pas réellement un.
*sans filtre
Les selfies, source de complexes et de comparaison
A l’origine, Instagram était une plateforme d’échange de photos. Elle est devenue au fil du temps plutôt un lieu de mise en scène où l’esthétisme est poussé à l’extrême. Les visages et les corps n’échappent pas à la tendance du tout parfait. En cause, de nombreux selfies que l’on partage quotidiennement sur son réseau. Les téléphones peuvent modifier les proportions du visage et du corps, en rendant une partie du corps très désavantageuse selon l’angle de la photo. Egalement, l’éclairage peut vite devenir un ennemi pour un petit début de cellulite dont on ignorait l’existence.
Mais s’il y a un élément qui suscite toutes les attentions et attise les commentaires, c’est la peau ! La peau et ses aspérités, ses pores, sa texture, ses petits défauts (cicatrices, taches, acné, rides…). Un zoom sur un selfie et vous avez le droit à un diagnostic de peau livré à toute votre communauté. La peau mise à nue …
On ne corrige plus seulement, on embellit
Alors qu’auparavant médecine esthétique rimait surtout avec comblement de plis et de rides, aujourd’hui les demandes d’embellissement se font de plus en plus nombreuses, avec au premier rang les demandes pour une plus jolie peau. Et les solutions qu’offre la médecine esthétique sont variées : peelings superficiels pour lisser le grain de peau ou atténuer taches et cicatrices, mésothérapie pour améliorer l’hydratation et l’élasticité, acide hyaluronique pour corriger rides et ridules… Tous ces traitements constituent par ailleurs un arsenal de solutions préventives et d’entretien de son capital beauté sur plusieurs mois. Les réseaux sociaux sont-ils en train d’instaurer, en plus des routines beauté cosmétiques traditionnelles, des procédures “légères” issues de la médecine esthétique ? Dans tous les cas, les tabous sont tombés.
La “bouche Instagram” à quant à elle fait son apparition ces dernières années. Certaines personnalité influentes de ce réseau redéfinissent les codes, en matière de proportions notamment. Une bouche ultra pulpeuse peut sembler appropriée quand elle est présentée sur des photos de réseaux sociaux (photos souvent filtrées), mais le résultat peut paraître différent une fois la “vraie vie”. La médecine esthétique peut apporter des résultats naturels lorsqu’il s’agit de redonner un peu de pulpeux aux lèvres ou d’en redéfinir le contour. Un résultat naturel sera issu de l’association du savoir-faire du médecin et des proportions raisonnables utilisées du bon produit au bon endroit et avec la bonne qualité.
La consultation d’un professionnel de santé habilité est nécessaire avant toute démarche d’acte esthétique afin de bien comprendre vos attentes et vous conseiller au mieux sur des solutions adaptées à vos besoins.
Les moins de 35 ans plus nombreux
Si les réseaux sociaux ont indéniablement eu un impact sur les demandes esthétiques au sens large et notamment en chirurgie esthétique, les selfies ont également bouleversé les demandes en médecine esthétique, particulièrement chez les moins de 35 ans.
La moyenne d’âge pour une première consultation chez un médecin esthétique tend à diminuer. Les salles d’attente connaissent un véritable bouleversement : les jeunes, voire très jeunes sont de plus en plus nombreux avec des demandes très différentes des demandes anti-âge classiques. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des patients venir en consultation avec pour objectif une peau parfaite comme avec un filtre photo. Ils souhaitent des traits plus dessinés et plus symétriques ou un nez plus droit. Les demandes pour des lèvres plus pulpeuses ont également fortement augmenté notamment chez les plus jeunes.
Ces messieurs aussi
Et oui, les hommes ne sont pas en reste et n’échappent pas à la pression du selfie parfait. La patientèle masculine est de plus en plus nombreuse dans les salles d’attente des médecins esthétiques. Les hommes se sentent concernés par leur peau mais également par leurs poignées d’amour pour lesquelles la médecine esthétique a également des solutions comme la cryolipolyse ou la lipolyse par injection, laser, radiofréquence ou traitement par infrarouge.
Les réseaux sociaux : un facteur de démocratisation de la médecine esthétique
Oui, les réseaux sociaux contribuent largement à la démocratisation de la médecine esthétique. Car à l’heure du “tout social” où on partage et on ose tout sur les réseaux, la médecine esthétique en France souffre encore beaucoup de tabous, alors que ses voisins sont ouvertement décomplexés. On fait “des choses”, mais on n’assume pas vraiment. On veut que cela se voie, mais on ne veut pas que cela se sache. Les solutions apportées par la médecine esthétique sont aujourd’hui ultra personnalisée et les techniques très sophistiquées. Elles peuvent apporter, au-delà du simple aspect esthétique, un véritable mieux-être et un regain de confiance en soi. Il ne s’agit pas de ne pas vieillir, mais de bien vieillir et d’embellir également, ce qui redonne un sacré boost au moral et à l’estime de soi.